Sunday, September 2, 2018

Saturday, September 1, 2018

Vicky FOURNIER : La voix de Radio Gabon


Entre 1960 et 1986 -quelle carrière !- Vicky FOURNIER aura été de toutes les aventures radiophoniques. Une voix, un esprit, une histoire...

La voix de Radio Gabon

Il serait incongru de lui demander sa date de naissance. Tout juste peut-on rappeler que Vicky FOURNIER est née à la pointe Denis, d'une mère myenné et d'un père brésilien. De ses origines, elle gardera une grande fierté. L'histoire dit qu'elle descend, par sa maman, du roi Denis Rapontchombo et de Re Ndama. Royales attaches et élégance naturelle qui frappaient dès la première rencontre.
Vicky FOURNIER: l'enfance.
On ne possède que très peu d'éléments sur ses années d'enfance. Vicky FOURNIER suit ses études chez les soeurs de la mission catholique Saint Pierre, elle se passionne pour la lecture et obtient en 1941 son Certificat d'études primaires et élémentaires. On sait également que Vicky FOURNIER suit alors sa mère au Cameroun et qu'elle travaille comme vendeuse dans un magasin de luxe, à Douala.
Vicky FOURNIER: devant le micro
C'est à cette même époque que la jeune femme fait un séjour en France. De retour par voie maritime, Vicky FOURNIER fait la rencontre de Jean-Félix Lassy, lequel est surpris par l'élégance du personnage... et son élocution parfaite. Jean-Félix Lassy aurait alors proposé à Léon Mba, alors maire de Libreville, de l'intégrer à l'équipe de Radio Gabon. Vicky FOURNIER trouve la proposition flatteuse, mais elle refuse. Il faudra que la commune de Libreville vienne voir sa mère, pour que cette dernière puisse enfin la convaincre. Nous sommes le 2 février 1960, et Vicky FOURNIER intègre l'équipe radiophonique. Premières interventions, elle donne des communiqués et informe des bulletins météorologiques.
Sur les conseils de Georges Rawiri et d' Agathe Okoumba d' Okwatségué, la jeune animatrice suit une formation en France, à l'Office de coopération radiophonique (Ocora), avant de revenir au Gabon et de retrouver les ondes. Cette même année 1961, Vicky FOURNIER crée son premier magazine radio, "Le magazine de la femme". Suivront d'autres émissions comme « J’ai glané pour vous », « Evocation du temps passé », « Vous qui voulez savoir », « Faites votre marché », « Mwana magazine »... Vicky FOURNIER cultive ici des thèmes en phase avec le quotidien, souvent sociaux. Elle aborde la condition de la femme, l'éducation des enfants ou encore les questions de culture.
Précisément l'angle où " Tante VICKY" connaît ses plus grands succès. L'émission, « Elombé sika » (De la discussion jaillit la lumière), en langues locales, fait un vrai tabac. Une période où Vicky FOURNIER ne se limite pas à la radio. En 1969 déjà, elle avait joué dans "Carrefour humain". On la retrouve ensuite sur d'autres plateaux de cinéma, à l'image d' Ayouma (1977), réalisé par Pierre-Marie Dong (sur un scénario de Joséphine Bongo).
Vicky FOURNIER : sur Africa N°1
En 1983, après 22 ans passés à Radio Gabon, Vicky FOURNIER rejoint Africa N°1, la radio panafricaine, comme inspecteur de production. Elle crée alors plusieurs émissions. Parmi celles-ci, "Vous qui voulez savoir ", "Points de vue" et "De tout un peu". C'est là qu'elle prendra sa retraite en 1986. Sans regret, certes, mais avec le sentiment qu'elle avait encore des choses à dire: " Parce que j'ai toujours des idées à faire passer, parce que j'aime parler pour partager."

La royauté au Gabon



Quelques chefs gabonais acquirent ainsi une certaine notoriété jusqu’au-delà de leurs tribus respectives, tels les divers « rois » de l’Estuaire du Gabon qui traitèrent avec les autorités de la Marine, aux débuts de la colonisation française.
le roi Denis Rapontchombo, du clan des Assiga, dont la renommée s’étendait jusqu’au Cap Lopez et au Fernan-Vaz, en passant par le Bas-Ogowè, le roi Louis Dowé et le prince Glass, du clan des Aguékaza, le roi Georges Rassoundji chez les Agulamba.
Au Fernan-Vaz, le Ré-Ngondo, chef du clan des Avogo (de son vrai nom Ré-Ntcholo, « l’enclume »), décédé une vingtaine d’années avant l’arrivée de l’explorateur du Chaillu dans ce pays, avait fait de la plaine Anyambiè, vers le Cap Sainte-Catherine, le point central de la tribu des Nkomi. Ceux-ci se dispersèrent après sa mort.
Dans la région du Rèmbo-Nkomi, au village de Ngumbi, Nkombé-Nguengueza, du clan des Aboulia, avait le monopole du commerce de cette riche région. Il favorisa du Chaillu et l’aida à pénétrer chez les Rakèlè et les Eshira, en direction de la Ngouniè (1858). Il y avait aussi Mayenge Numbu il regna sur tout le sud ouest pays (1860)
Chez les Galwa, le chef le plus connu fut le roi Nkombé, du clan des Anouva, surnommé le « roi-soleil » par les explorateurs Marche et Compiègne, par allusion à son nom indigène. Chez lui au grand village d’Ado1inanongo, s’installèrent les premières factoreries europée11!les de l’Ogowè. Il mourut empoisonné en 1873.
Chez les Enenga, voisins des Galoa, on cite à la même époque Ranoké, du clan des Azondo, le roi aveugle, Rempolè du clan des Adyéna, qui fournirent des équipes de piroguiers à Savor- gnan de Brazza et à ses devanciers pour leurs expéditions dans l’Okanda (Haut-Ogowè).
Au Cap Lopez, chez les onmgu, il faut signaler tout d’abord le fameux Rogombè, du village Ozullguè, clan des Aziza, universellement connu pour son humeur batailleuse. Son souvenir subsiste encore aujourd’hui dans l’expression « nguwa ya Rogombè » la grande guerre de Rogombè, pour désigner l’époque troublée où il régna. Après lui, les chefs Ombango, dit Ikinda ou le roi Pascal, et Ragnognuna, du clan des Aguendjé, du village Ossèngatanga, eurent aussi leur moment ‘le célébrité chez les Orungu. Du Chaillu fut l’hôte de Pascal en 1856.
Vers la même époque, dans la rivière Monda, vivaient deux grands chefs de la tribu des Béseki ou Assékiani, les rois Kienlinwin et Boulabène. Un troisième, non moins célèbre, Abouloué- Mpeka, du village Mèdèkèlo, draina longtemps vers la côte tout le commerce de l’arrière pays.
Au sud, vers la Ngouniè, on cite les chefs Bakèlè Ndimba, la terreur des Bavili, des Ivea et des Mitsogo, finalement vaincu au village Mubu, à une heure de marche des chutes Samba et tué d’un coup de fusil, en 1898 Nkualibandja, du clan Sassènghé, installé sur une hauteur au confluent de l’Ikoï pour arrêter au passage et piller les pirogues des maisons de commerce. et le féroce Mangondé-Makoulé, issu de mère nzabi, devenu grand trafiquant et chef puissant du village Ndamba, dans le Haut-Ikoï.
Chez les Bavili de Sindara, on se rappelle les grands chefs d’autrefois Dabubala, du clan Muva, et Mbongo-ma-Kdjembo, qui mit fin aux incursions des Bakè1è par sa victoire sur Ndimba.
Chez les Eshira, le vieux Mulenda hébergea chez lui l’explorateur du Chaillu, vers le milieu du siècle dernier. Plus tard, il y eut: Ntsigu-Bibalu, du clan Budyègui, dans le Bas-Doubiguiet (région du Fougamou) et surtout Ngossi-Guitso1a, du clan Pugura, qui donna son nom aux Eshira des plaines ou Eshira-Ngossi, pour les distinguer des Eshira-Kamba et des Eshira-Tandu.
A noter de même, dans le Haut-Ogowè, région de Franceville, chez les Mindumu, Nguimi, chef du village Minaï, du clan des Assikuya, qui aurait traité avec Mr de Brazza. lors de sa première exploration en 1875.
Parmi les chefs qui eurent maille à partir avec les autorités françaises, vers le début de ce siècle, il convient de retenir le nom d’Emane-Tole, du clan Ebèghe-Mengolle, chez les Fang, qui essaya de soulever la région de Ndjolé et fut déporté à Brazzaville, et celui de Mbombi, grand sorcier et « agitateur)) du pays mitsogo qui terrorisa pendant longtemps les environs de Mouila.
Chez les Fangs du Nord, il y eut Eyi Nkoa, le chef du village Obout qui chassa les colons à la fin des années 1890.
Parfois aussi, à la tête d’un clan ou d’un village, il s’est trouvé une cheffesse, une femme exerçant l’autorité. C’est ainsi qu’à la fondation de la Mission de N.-D. des Trois-Epis à Sindara, le Supérieur eut à traiter avec la cheffesse Makovè, du clan Mouva, pour l’acquisition d’un terrain au lieu-dit Duanimèna, en 1899.
Dans la région de l’Ofoubou, en pays eshira, il y eut longtemps une cheffesse remarquable, du nom de Kumba-Mungueka, du clan Mussanda, décédée en 1936.
Au pays des Banzabi est morte le 10 octobre 1937 la vieille Kengué, surnommée Bipuma (les nuages), autrement dite la « cheffesse au képi », du village Ndèndè, clan Bassomba ou Barouli. On l’a caricaturée sous le nom de Bipotim-Bipoum. N’empêche que c’était une maîtresse femme qui savait mener ses gens et a rendu bien des services aux Européens de passage, en les ravitaillant.
Deux années auparavant (1935) décédait à Iguèla, chez les Ngowè, la grande cheffesse Mburti-Akosso, du clan Mandi, chez laquelle se traitaient toutes les affaires importantes de la tribu.
Aux environs de Libreville, on cite la reine Massa, morte en 1891, mère de 7 enfants, et chefesse incontestée de la pointe Ovèndo et de l’île Dambè ou Coniquet.
A ces noms nous ajouterons celui de la célèbre cheffesse galoa, Ivendo qui, d’après la tradition, aurait mené au combat tous les guerriers de son clan coutre ceux d’une tribu ou d’une famille voisine qui avaient attaqué leur village.
En 1886, les Enenga avaient à leur tête un « roi » et deux « reines ». Ces deux reines, Evindo et Mbumba, avaient la même autorité que le roi Ranoké. Chose curieuse, Evindo, Mbumba et Ranoké étaient aveugles.
Enfin, pour clore la liste des femmes gahonaises de grand renom, nous signalerons la famense Mbataganga, dont le nom signifie « siège ou trône magique ». Elle gouverna longtemps le clan des Awandji tant sur le littoral où elle vécut d’abord que dans le Ntchonga-Ntchinè, au fond de la lagune du Fernan-Vaz où elle se retira plus tard avec tous ses gens, à la suite des démêlés qu’elle eut avec d’autres chefs orungu. Jamais femme ne fut si puissante, ni si sage que Mbataganga, proclame un dicton du pays : Omwanto e’re penda, tomberepa Mbataganga.